Communiqué – Pour une Journée nationale du travail invisible

Près de 2000 individus, plus de 150 organismes et les trois partis d’opposition appuient la demande de l’Afeas pour une Journée nationale du travail invisible

Montréal, le 2 avril 2024 – À l’occasion de la 24e Journée du travail invisible, l’Association féministe d’éducation et d’action sociale (Afeas) et le Comité inter-associations pour la valorisation du travail invisible* (CIAVTI) demandent au gouvernement de tout mettre en œuvre pour faire officiellement du premier mardi du mois d’avril la Journée nationale du travail invisible (JNTI). Près de 2000 personnes et plus de 150 organismes ont signé le Manifeste pour la valorisation du travail invisible remis à la ministre responsable de la Condition féminine le 27 mars dernier.

« Ce travail, majoritairement réalisé par des femmes, a une grande valeur, souligne Lise Courteau, présidente de l’Afeas. Il déleste le gouvernement d’un fardeau économique (à travers le travail des personnes proches aidantes notamment) et permet à d’autres – souvent des hommes – d’effectuer davantage d’heures de travail salarié (notamment grâce aux soins des enfants par les mères). Il est important de valoriser les personnes qui accomplissent le travail invisible en rendant leur travail “visible” ».

Les trois partis d’opposition joignent aujourd’hui leur voix à celles de l’Afeas, du CIAVTI et de leurs nombreux·ses allié·e·s pour demander la reconnaissance officielle de la JNTI d’ici sa prochaine édition en 2025. Il s’agit par ailleurs d’une action prévue à l’Article 3.2.5 de la Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2022-2027.

Citations

« Le travail invisible a une valeur inestimable pour la société tout entière. En majeur partie accompli par des femmes, il est temps de lui apporter une reconnaissance et une visibilité afin qu’il soit de moins en moins invisible. C’est pourquoi, au Parti libéral du Québec, nous sommes fiers d’ajouter notre voix à la demande de création d’une Journée nationale du travail invisible. Nous le devons aux milliers de personnes qui travaillent dans l’ombre. »

 Brigitte B. Garceau, responsable de la Condition féminine pour le Parti libéral du Québec

« Le travail invisible n’a d’immatériel que le nom. Il ne tient qu’au gouvernement de réaliser sa Stratégie pour l’égalité; ce faisant, il fera un pas important pour rendre visible et valoriser ce travail essentiel à la bonne marche du monde et réalisé majoritairement par les femmes. »

 Ruba Ghazal, responsable de Condition féminine pour Québec solidaire

« Le travail invisible qu’effectuent les femmes de manière disproportionnée est essentiel au fonctionnement de notre société. Tous gagneraient à ce que le travail invisible reçoive une meilleure reconnaissance et que ce travail soit valorisé, c’est pourquoi la Journée du travail invisible, doit officiellement être mise en œuvre. »

Méganne Perry Melançon, porte-parole du Parti québécois

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*Le CIAVTI est composé de l’Afeas, des Agricultrices du Québec, du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), du Collectif des femmes immigrantes du Québec, de Famille point Québec, de la Jeune chambre de commerce des femmes du Québec, d’Oxfam Québec, de Proche aidance Québec, du Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ), du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec et du Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

 

Pour demande d’entrevue ou informations complémentaires :
Éliane Legault-Roy, relationniste
Cell. : 514-692-4762
eliane@beteferoce.com

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Communiqué – Femmes et crise du logement

Cri du cœur de regroupements de défense des droits des femmes et du logement pour la mise en place de mesures structurantes

Montréal, le 1er mars 2024 – À l’approche du 8 mars, plusieurs organismes féministes et en défense du droit au logement ont rappelé en conférence de presse ce matin que les femmes sont particulièrement affectées par la crise du logement actuelle, qui frappe brutalement les locataires au Québec. Face à l’absence d’alternatives et à l’inadéquation des réponses des gouvernements du Québec et du Canada, le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ), la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF), le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, le Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ), Femmes de diverses origines (FDO), le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) et le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) leur demandent de protéger les femmes locataires, en mettant en place, au plus vite, les mesures structurantes qui s’imposent.

Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) : Cassandra Desnoyers, organisatrice communautaire

« Les hausses de loyers incontrôlées participent à l’appauvrissement et à la précarité économique des femmes locataires, ce qui les désavantage dans la recherche de logement, surtout lorsqu’elles sont à l’intersection d’une ou de plusieurs oppressions. Les problèmes de logement ont des conséquences directes sur leur santé physique et mentale, plusieurs n’ayant d’autres choix que de résider dans un logement insalubre, trop petit, éloigné de leur travail et de leur réseau, ou encore de subir du harcèlement et de la violence de la part de leurs propriétaire, concierge, voisin, partenaire, etc. »

« Alors que le PL 31, adopté à l’Assemblée nationale le 21 février, accable plus encore les locataires, il est urgent d’en faire plus pour assurer le droit au logement des femmes locataires. Pour ce faire, des mesures structurantes sont nécessaires, comme un gel des loyers, ainsi que des mécanismes de contrôle, tels qu’un plafonnement des hausses, un registre universel des loyers et de réelles protections contre les évictions frauduleuses. »

Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) : Céline Magontier, responsable des dossiers Femmes

« Pénurie de logements locatifs, flambée des loyers, discrimination, évictions malhonnêtes : les femmes sont toujours plus nombreuses à vivre de l’insécurité résidentielle, ou encore à rejoindre les rangs de l’itinérance visible ou cachée. »

« 206 000 femmes au Québec vivent dans un logis ne répondant pas à leur capacité de payer, avec un maigre revenu médian de 24 000 $ par an. Le logement social, sous forme de HLM, de coopérative ou d’OSBL d’habitations, permet d’offrir durablement un toit qui correspond tant à leurs contraintes économiques, qu’à leurs impératifs. Or, non seulement il en manque cruellement depuis des années, mais les gouvernements le sous-financent. Les prochains budgets de Québec et d’Ottawa doivent prévoir des investissements permettant de construire au moins 50 000 logements sociaux en cinq ans au Québec, via un programme dédié adéquatement financé, qui garantit que les logements lèvent de terre rapidement. »

Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ) : Michelle Hangnilo, coordonnatrice de projets et adjointe à la direction

« La situation actuelle affecte impitoyablement les femmes immigrées et racisées, notamment parce qu’elles vivent beaucoup de discrimination lors de la recherche d’un logement. C’est d’autant plus compliqué que les femmes immigrantes ne connaissent pas nécessairement leurs droits et leurs recours. Absence de références, d’historique de crédit, de preuves de revenus; précarité; barrière de la langue; nombres d’enfants; monoparentalité; etc. sont autant d’obstacles structurels susceptibles de compromettre plus encore l’accès à un logement décent des femmes immigrantes nouvellement arrivées, ou au statut fragile. »

« C’est intolérable ce que ces femmes vivent. Il est plus que temps que les gouvernements agissent en assurant le droit au logement pour toutes, dont celles au statut migratoire précaire, notamment en leur donnant accès au logement social subventionné! »

Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) : Marie-Ève Desroches (elle), porte-parole

« Les groupes de femmes en sont témoins quotidiennement : la crise du logement accroît le pouvoir des propriétaires et intensifie la compétition entre locataires, ce qui accentue les inégalités entre les femmes et les hommes, mais aussi entre les femmes elles-mêmes. Cette compétition défavorise particulièrement les femmes âgées, autochtones, monoparentales, en situation de handicap, racisées, etc. »

« Actuellement, il est clair que le marché locatif privé, axé sur le profit, exacerbe les inégalités. C’est pourquoi l’ajout de logements sociaux doit être favorisé, pour sortir de la crise. Nous appelons le gouvernement Legault à mettre en place des balises strictes pour que tout projet de logement social inclue des unités pour les femmes et leur famille, notamment celles qui sont seules ou marginalisées ; des unités universellement accessibles, adaptables et sécuritaires ; et incluant un financement pour du soutien communautaire. Les fonds alloués au logement social doivent être suffisants et modulés pour tenir compte des coûts réels selon les régions. »

Fédération des maisons d’hébergement pour femmes : Mylène Bigaouette, directrice par intérim

« La crise du logement constitue un fardeau considérable pour les femmes victimes de violences, en affectant directement leur sécurité, leur dignité, et celle de leurs enfants. Souvent isolées de leur réseau et dans une situation financière précaire en raison de la violence, plusieurs hésitent ou renoncent à quitter leur conjoint violent, faute de logements accessibles. D’autres vivent de l’itinérance ou sont contraintes de vivre dans des logements précaires ou qui ne répondent pas à leurs besoins. Pour celles qui trouvent refuge en maison d’hébergement, leur durée de séjour s’allonge, limitant les places disponibles pour d’autres femmes. »

« Les maisons d’hébergement sont une partie de la solution pour que les femmes victimes de violences puissent être en sécurité avec leurs enfants, à court terme. Mais sans habitation répondant à leurs besoins, comme le logement social, leur capacité à se protéger et à reprendre du pouvoir sur leur vie est compromise. »

Femmes de diverses origines (FDO) : Amy Darwish, membre de FDO et coordonnatrice du Comité d’Action Parc-Extension (CAPE)

« La crise du logement est due à la financiarisation et la marchandisation du logement et non pas à l’immigration comme cherche à nous le faire croire le gouvernement du Québec. »

« Le gouvernement fédéral pourrait faire une grande différence s’il investissait les sommes de sa stratégie dans le logement social. Il faut arrêter de se mettre au service du privé et faire les choix qui s’imposent. L’argent est là, il suffit de le dépenser adéquatement. Par exemple, les dépenses militaires privent la société de sommes importantes qui pourraient permettre d’assurer le droit au logement pour toutes et tous. »

 

Les organismes sont unanimes : non seulement la crise du logement n’est pas une fatalité, mais le résultat d’un manque de proactivité des gouvernements actuels et passés. Il est urgent qu’ils renversent la vapeur en abordant le logement comme un droit et non comme une occasion de profit. Pour ce faire, des mesures de contrôle doivent être mises en place, afin de protéger les femmes des dérives du marché locatif privé et le logement social doit être financé à la hauteur des besoins.

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Pour information :
Céline Magontier
514 850-1431

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Communiqué – Analyse féministe de la crise du logement

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec propose des solutions à la ministre responsable de l’Habitation.

 

Saint-Lambert, le 30 octobre 2023 – Vendredi dernier, une délégation du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) a rencontré la conseillère politique de France-Élaine Duranceau, ministre responsable de l’Habitation, pour porter à l‘attention du gouvernement des mesures à inclure dans le prochain Plan d’action gouvernemental en habitation qui contribueraient à résoudre de manière systémique cette crise du logement touchant toutes les régions du Québec sous des formes diverses.

Comme en témoigne notre analyse féministe, la crise du logement affecte les femmes d’une manière disproportionnée, notamment parce qu’elles se retrouvent plus fréquemment en situation de précarité économique. Dans ce contexte, la construction de logements sociaux est essentielle pour répondre aux besoins urgents de ces femmes qui doivent patienter sur des listes d’attente terriblement longues. Ainsi, tout projet de logement social devrait comprendre des unités universellement accessibles, adaptables et sécuritaires réservées aux femmes, notamment les femmes seules, celles à la croisée des oppressions et celles avec une famille, et que soit inclut du soutien communautaire en complément.

Pour diminuer les effets de la crise sur les femmes qui en ont le plus besoin, l’accès à ces logements sociaux de même qu’aux programmes d’aide au logement doit être amélioré. Les critères d’admissibilité trop restrictifs et les trop lourdes démarches d’accès aux programmes d’aide au logement et aux habitations à loyer modique (HLM) doivent être élargis, simplifiés et exempts de discrimination, notamment en assurant l’admissibilité des femmes immigrantes à statut précaire ainsi que des femmes habitant depuis moins de 12 mois sur le territoire de la région.

Le phénomène « AirBnB » est un autre élément de la crise du logement qui préoccupe le RTRGFQ. Le gouvernement doit exercer un réel contrôle sur la location à court et moyen terme en éliminant la conversion, à des fins d’hébergement touristique ou de navettage, de logements ou de maisons unifamiliales destinés initialement à une location annuelle. De plus, il doit s’assurer de tenir les plateformes responsables de l’application des lois et règlements pour contrôler les hébergements non certifiés.

Afin de faciliter l’élaboration de mesures pour réduire les inégalités entre les hommes et les femmes et entre les femmes elles-mêmes, il est impératif que tout plan d’action, tel que le Plan d’action gouvernemental en habitation, et toute politique provinciale en habitation et en urbanisme intègre de manière transversale l’analyse différenciée selon les sexes intersectionnelle (ADS+).

À l’occasion de sa rencontre avec le RTRGFQ, le cabinet de la ministre responsable de l’Habitation a indiqué que le Plan d’action gouvernemental en habitation prendra en considération les besoins des femmes et qu’il y a une ouverture à évaluer si des actions peuvent être bonifiées. « Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec a proposé des solutions pour réellement sortir de cette crise qui ne touche pas tout le monde de la même manière et nous espérons que la ministre responsable de l’Habitation en tiendra compte. Nous surveillerons avec attention le plan d’action qu’elle déposera prochainement », conclut Audrey Gosselin Pellerin, du RTRGFQ.

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) est un organisme féministe de défense collective des droits travaillant sur les questions touchant les intérêts et les droits des femmes en tenant compte de l’intersection des divers systèmes d’oppression. Il s’agit d’un regroupement provincial composé des Tables régionales de groupes de femmes représentant les 17 régions du Québec. Le RTRGFQ est en action depuis 2001 pour favoriser l’égalité pour toutes les femmes.

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Pour information et demandes d’entrevue

Royse Henderson
Organisatrice féministe politique
514 725-7049 | royse.h@reseautablesfemmes.qc.ca

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Lettre ouverte pour la Journée mondiale pour la santé des femmes et la santé menstruelle

Madame la Ministre responsable de la Condition féminine,

Nous vous demandons de faire de la lutte contre la précarité menstruelle une priorité, car il est inacceptable que quiconque au Québec puisse manquer de produits menstruels.

Favorisant l’égalité, la dignité et la santé des femmes et de toutes les personnes menstruées, l’équité menstruelle doit être considérée comme un droit et bénéficier en priorité aux populations les plus vulnérables, par exemple les membres de la communauté étudiante, les responsables de famille monoparentale, les personnes autochtones, immigrées ou incarcérées, les personnes avec un handicap ou en situation d’itinérance, ou encore celles vivant en régions rurales et éloignées.

De la puberté à la ménopause, soit pendant 38 ans environ, les femmes cisgenres et d’autres personnes menstruées, telles que certains hommes trans, personnes non binaires ou intersexes, ne peuvent se soustraire à la gestion du flux menstruel et y consacrent, en moyenne, 6000 $. Une somme conséquente qu’une personne sur trois au Canada peine à assumer et que les personnes non menstruées peuvent utiliser pour l’achat d’autres produits répondant aux besoins essentiels ou investir dans leur éducation ou leurs loisirs.

L’augmentation du coût de la vie accentue la précarité menstruelle. Les personnes menstruées – et surtout les femmes étant à la croisée des oppressions, plus nombreuses à être en situation de pauvreté – doivent faire des choix entre des dépenses élémentaires.

Pourtant, imaginez que tous nos enfants, petits-enfants, mères, sœurs et ami·es soient libéré·es de cette charge financière et puissent vivre un cycle menstruel dépourvu d’inquiétude, de stigmatisation, de honte et d’exclusion.

Projetez-vous vers un avenir où les apprenant·es auraient accès gratuitement, sur leurs lieux d’enseignement, à des produits menstruels exempts de substances nocives, à un accompagnement bienveillant vers la connaissance et l’autonomisation de leur rapport à leur corps et leur santé, et, surtout, n’auraient jamais à sacrifier leur éducation ou leurs activités par manque de produits menstruels et de soutien.

Imaginez encore que ces produits soient disponibles gratuitement sur tous les lieux de travail. Fini le papier de toilette enroulé dans la culotte, ou le tampon que l’on porte bien plus longtemps que recommandé, faute d’un autre à portée de main ou de bourse. Fini la charge mentale de la logistique autour de l’arrivée inopinée des menstruations. Après tout, il ne viendrait à l’idée de personne de se balader avec son propre rouleau de papier de toilette, n’est-ce pas?

Imaginez enfin que l’on trouve ces produits sans avoir à les demander dans les lieux de passage fréquentés par les personnes en situation d’itinérance, dans les édifices publics tels que les hôpitaux, prisons, bibliothèques, centres de loisirs, centres communautaires, piscines, etc., ou encore que leur accès soit facilité pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer.

Ces dispositifs existent déjà dans de nombreux pays et provinces canadiennes, mais c’est l’Écosse qui est devenue la première, et, à ce jour, l’unique nation à légiférer pour rendre l’accès aux produits menstruels universel. Imaginez le Québec s’en inspirer et faire à son tour figure de modèle pour tous les pays francophones!

Les initiatives existantes nous prouvent que ces politiques tiennent leurs promesses : les personnes qui en ont les moyens continuent d’acheter leurs produits menstruels, tout comme elles continuent d’acheter du papier de toilette, l’aide servant avant tout aux personnes vulnérables.

Madame la Ministre, pour la Journée internationale de la santé menstruelle, nous vous appelons à mettre les menstruations au cœur du débat public. Les normaliser et créer un environnement favorable à leur vécu est une condition fondamentale à la réussite de ce changement systémique majeur et nécessaire au sein de la société québécoise : la fin de la précarité menstruelle.

Virginie Mikaelian, Fédération des femmes du Québec
Claire Murati, Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale
Marie-Andrée Gauthier, Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
Lydya Assayag, Réseau québécois d’action pour la santé des femmes

Et 210 organisations féministes, communautaires, étudiantes, syndicales et entreprises signataires

 

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Communiqué – Consultations particulières sur le projet de loi n° 15

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec défend le droit des femmes à la santé!

 

Saint-Lambert, le 23 mai 2023 – Aujourd’hui, le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) participe aux consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 15, Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace afin de déposer son mémoire présentant une analyse féministe de cette réforme d’ampleur du système de santé québécois.

D’entrée de jeu, le RTRGFQ est vivement préoccupé par le processus adopté par le gouvernement. Expéditif et accessible sur invitation seulement, il constitue en lui-même une atteinte à la démocratie. En se privant de l’expertise de nombreux groupes citoyens, organismes communautaires régionaux et organisations représentant une diversité de groupes marginalisés, le gouvernement risque d’aller de l’avant avec un projet de loi comportant plusieurs angles morts. Le RTRGFQ joint sa voix aux dizaines d’organisations demandant au gouvernement de mener un vrai débat public démocratique, garant d’une réforme réussie!

Une autre lacune du projet de loi 15 est qu’il n’a pas fait l’objet d’une analyse différenciée selon les sexes intersectionnelle (ADS+). « L’application d’une ADS+ permettrait au gouvernement d’identifier les impacts de son projet de loi sur le droit à la santé des femmes. Les reculs à anticiper pour les services en santé reproductive en raison de certaines propositions affectant l’autonomie des sages-femmes et des centres de santé des femmes en sont un bon exemple », soulève Marie-Andrée Gauthier, coordonnatrice générale du RTRGFQ. Le droit à la santé est un droit fondamental que le Québec s’est engagé à respecter au niveau international. Les femmes ne sont ni des clientes, ni des usagères de services de santé, elles sont titulaires de droits en matière de santé!

Le droit à la santé doit être compris de manière large et la participation de la population à la prise de toutes les décisions en matière de santé en est un aspect important. Or, au fil des différentes réformes, la participation de la population, dont les femmes et les groupes de femmes qui les représentent, aux décisions en matière de santé s’est retrouvée de plus en plus réduite. Le gouvernement actuel doit saisir l’occasion de renverser la tendance et de poser un jalon vers un plus grand respect du droit à la santé.

Les femmes sont encore trop souvent confrontées à plusieurs entraves qui minent sérieusement leur droit à la santé lorsqu’elles se tournent vers le réseau de la santé et des services sociaux. La réforme proposée permettra-t-elle de s’attaquer à ces barrières et d’accroître l’égalité d’accès des femmes aux services de santé? Le RTRGFQ estime qu’il est encore temps pour le gouvernement de procéder à une ADS+ du projet de loi 15 avant son adoption et nous fournir la réponse à cette question.

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) est un organisme féministe de défense collective des droits travaillant sur les questions touchant les intérêts et les droits des femmes en tenant compte de l’intersection des divers systèmes d’oppression. Il s’agit d’un regroupement provincial composé des Tables régionales de groupes de femmes représentant les 17 régions du Québec. Le RTRGFQ est en action depuis 2001 pour favoriser l’égalité pour toutes les femmes.

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Pour information et demandes d’entrevue

Royse Henderson
Organisatrice féministe politique
Cell. : 514 725-7049
Courriel : royse.h@reseautablesfemmes.qc.ca

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Offre d’emploi – Organisatrice féministe politique

Offre d’emploi

ORGANISATRICE FÉMINISTE POLITIQUE
(Coordonnatrice)

 

À PROPOS DU RTRGFQ

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) est un organisme féministe de défense collective des droits travaillant sur les questions touchant les intérêts et les droits des femmes en tenant compte de l’intersection des divers systèmes d’oppression. Il s’agit d’un regroupement provincial composé des Tables régionales de groupes de femmes représentant les 17 régions du Québec. Porte-voix des régions auprès des instances gouvernementales, le Réseau facilite l’échange d’expertises et d’analyses féministes, les prises de position politique et l’action collective de ses membres, tout en respectant leurs particularités et leur autonomie. Le RTRGFQ est en action depuis 2001 pour favoriser l’égalité pour toutes les femmes.

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU RTRGFQ

Les responsabilités et les mandats spécifiques sont généralement déterminés en équipe lors des moments de planification, sous un principe de co-coordination. Cette dernière réfère à la philosophie qui anime notre organisme, c’est-à-dire une approche féministe et communautaire basée sur la concertation entre les différentes personnes impliquées dans sa gestion. Sa mise en application doit refléter la souplesse et la confiance mutuelle qui caractérisent le processus décisionnel du RTRGFQ et l’importance de favoriser des relations de travail harmonieuses pour le bien-être de toutes.

RÔLE, CHAMPS DE RESPONSABILITÉ ET TÂCHES PRINCIPALES

Sous la responsabilité de la coordonnatrice générale, l’organisatrice féministe politique s’assure de la coordination et de la mise en œuvre des projets qui lui sont assignés.

  1. Gestion de projet
  • Assurer la coordination et la mise en œuvre du projet
  • Soutenir les initiatives des Tables régionales de groupes de femmes en analyse différenciée selon les sexes intersectionnelle (ADS+) dans leur conjoncture régionale en lien avec le développement social et la lutte à la pauvreté
  • Poursuivre l’enracinement d’un féminisme intersectionnel dans nos pratiques organisationnelles
  • Soutenir les réflexions et la définition des diverses composantes du projet
  • Participer à la rédaction de rapports, de redditions de comptes et de demandes financières
  1. Représentations communautaires et politiques
  • Développer et maintenir les relations partenariales du Réseau
  • Représenter l’organisme auprès des partenaires ou coalitions
  1. Vie associative
  • Effectuer la liaison avec les membres du regroupement et utiliser les moyens nécessaires pour faire circuler l’information auprès des membres
  • Accompagner les membres du regroupement selon les besoins
  • Participer et contribuer à l’organisation des assemblées générales régulières et annuelles
  • Assumer la coordination des réunions des comités de travail, c’est-à-dire élaborer des propositions d’ordre du jour, convoquer les réunions, s’occuper de la logistique, préparer l’animation et les outils s’y rattachant, rédiger les procès-verbaux et comptes rendus et assurer les suivis
  1. Veille stratégique
  • Documenter les réalités en condition féminine et produire des documents au besoin, tels que des outils d’éducation populaire autonome féministe
  • Préparer des analyses politiques, dégager des enjeux et des stratégies dans le but de favoriser la prise de décision et la rédaction d’avis et de mémoires
  1. Mobilisation
  • Élaborer des stratégies d’action et de mobilisation avec les membres du regroupement
EXIGENCES

Qualifications requises : Formation en sciences sociales ou en lien avec l’emploi. Toute combinaison de formation et d’expérience pertinente sera examinée.

Expérience : Un minimum de 2 ans d’expérience en lien avec la description des fonctions et des tâches

Connaissances : Outil ADS+, féminisme intersectionnel, enjeux en condition féminine, mouvement des femmes et communautaire, développement social et lutte à la pauvreté

Qualités personnelles : Autonomie, polyvalence, faire preuve de confidentialité, avoir de bonnes aptitudes pour les relations personnelles, esprit d’initiative, avoir un esprit critique, avoir une bonne capacité d’adaptation, être capable de travailler en équipe et être capable de déterminer ses priorités

Aisance avec la facilitation de discussion sur des sujets ou enjeux sensibles et avec le rythme et les dynamiques d’une organisation nationale de concertation

CONDITIONS
  • L’entrée en poste sera à déterminer selon les disponibilités de la personne retenue, au plus tard dans la semaine du 28 août 2023.
  • Salaire et avantages sociaux : entre 28,68 $ et 34,18 $, selon notre politique salariale, et régime d’assurances collectives et régime de retraite.
  • Prorata de 8 % de vacances appliqué dès l’entrée plus 2 semaines de vacances pour la période des Fêtes.
  • Entre 30 h et 35 h par semaine (à convenir). Contrat de trois ans, avec possibilité de renouvellement.
  • Ce poste peut se réaliser entièrement en télétravail; c’est pourquoi il est ouvert aux femmes de toutes les régions du Québec et comprend un remboursement de certaines dépenses liées au télétravail.
  • Pouvoir se déplacer sur le territoire du Québec.
POUR POSTULER

Faire parvenir votre curriculum vitae accompagné d’une lettre de motivation expliquant votre intérêt à travailler au sein d’un organisme féministe au plus tard le 14 mai 2023 à l’adresse courriel suivante : info@reseautablesfemmes.qc.ca. Prière d’indiquer OFFRE D’EMPLOI dans l’objet du courriel.

Les entrevues auront lieu dans la semaine du 22 mai 2023, par visioconférence. Seules les personnes retenues pour une entrevue seront contactées.

Le Réseau est activement engagé dans un processus visant à favoriser l’embauche de femmes historiquement marginalisées et faisant face à des barrières systémiques à l’emploi (racisme, homophobie, transphobie, capacitisme ou toute autre oppression ou discrimination). Le Réseau souhaite encourager les candidatures de femmes appartenant à un ou plusieurs groupes discriminés. Ces candidatures seront priorisées. Si vous le désirez, vous pouvez inscrire cette appartenance dans votre candidature.

Pour télécharger l’offre d’emploi en format PDF, cliquez ICI.

Communiqué – Le gouvernement Trudeau s’attaque aux mères : début des audiences au Tribunal de la sécurité sociale

Montréal, le 28 mars 2023 – Le Mouvement Action-Chômage (MAC) de Montréal, le Conseil d’Intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, avec l’appuis de groupes syndicaux et communautaires, tiennent à souligner que c’est aujourd’hui que le Tribunal de la sécurité sociale du Canada entendra l’appel de la Commission de l’assurance-emploi du Canada, qui conteste la décision selon laquelle la Loi sur l’assurance-emploi enfreint la Charte canadienne des droits et libertés. Le mouvement syndical et communautaire suivra attentivement le déroulement de l’audience des six plaignantes qui se sont vues privées de leur assurance-emploi du fait qu’elles ont pris un congé parental.

Suite à un recours entrepris par le MAC de Montréal en 2018, le Tribunal de la sécurité sociale avait jugé que les dispositions de la Loi sur l’assurance-emploi limitant le droit des mères à recevoir des prestations d’assurance-emploi lorsqu’elles perdent leur emploi pendant ou suite à un congé de maternité, constitue de la discrimination basée sur le sexe : « parce qu’elles sont des femmes qui ont eu une grossesse, elles ne peuvent pas obtenir les avantages des autres assurés ». De plus, « [s]i une femme perd son emploi pendant son congé de maternité et parental, elle n’a plus de protection. Elle doit donc se fier à ses économies ou au revenu de son conjoint. Cela maintient les femmes dans la pauvreté et dans un lien de dépendance. C’est considérer les revenus des femmes comme un salaire d’appoint qui ne mérite pas la même protection. »

S’il est maintenant clair que la Commission d’assurance-emploi entend défendre jusqu’au bout les dispositions sexistes de la Loi sur l’assurance-emploi, nos organisations demandent aujourd’hui au gouvernement d’intervenir et de régler la question par voie législative. La ministre Qualtrough a déclaré à plusieurs reprises vouloir corriger la discrimination envers les femmes dans le régime en assurance-emploi; elle se fait désormais beaucoup plus discrète.

Le gouvernement doit modifier la Loi sur l’assurance-emploi pour que toutes les travailleuses aient droit à une protection en cas de chômage, indépendamment de toute absence au marché du travail lié à la grossesse, à la maternité et aux responsabilités familiales. Tant qu’à légiférer, pourquoi ne pas procéder à la réforme en profondeur du régime d’assurance-emploi promise depuis 3 ans?

Appuyé par l’APTS, la CSQ, la CSN, la FIQ, la FTQ, le SPGQ, le MAC Pabok Inc Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Comité chômage de l’Est, le MAC Lac-St-Jean, Action populaire Rimouski-Neigette, L.A.S.T.U.S.E. du Saguenay, le MAC Trois-Rivières et le MASSE.

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Renseignements :  Jérémie Dhavernas, 514 755-8839

 

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Communiqué du Collectif 8 mars – Rencontre avec la ministre Biron : le Collectif 8 mars reste sur sa faim

Québec, le 17 mars 2023 – En marge de la Journée internationale des droits des femmes le Collectif 8 mars – qui représente près de 800 000 femmes au Québec – a rencontré Martine Biron, la ministre responsable de la Condition féminine. Cette première rencontre devait être l’occasion de connaître sa vision sur l’importance du mouvement féministe au Québec ainsi que ses priorités pour défendre et faire avancer les droits de toutes les Québécoises.

L’ensemble des représentantes du Collectif sont malheureusement déçues de cette rencontre. « La ministre en charge de défendre les intérêts des Québécoises devant le Conseil des ministres n’a pas de plan d’action concret ni de priorités pour les femmes marginalisées. « Les membres du Collectif se désolent du ton de la ministre, peu propice à des échanges constructifs pour améliorer les conditions de vie de toutes les femmes. Nous restons sur notre faim », se navre Marie-Andrée Gauthier, porte-parole du Collectif 8 mars.

Les participantes ont insisté sur la nécessité de tenir compte des différentes réalités vécues par les femmes et des enjeux distincts auxquels elles peuvent être confrontées. « Cette rencontre a été l’occasion de d’expliquer le sens de notre slogan – Résistances féministes. Le thème du 8 mars est basé sur nos diversités, alimenté par nos colères, nourri par notre sororité. Toutes les femmes ont le droit d’être respectées et défendues équitablement », explique Karine Drolet, également porte-parole du Collectif.

L’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle (ADS+)

En raison du rejet gouvernemental de la motion traitant de l’ADS+ proposée par le Collectif 8 mars et les partis d’opposition le 21 février dernier à l’Assemblée nationale, une large part de la rencontre a été consacrée à l’importance de cet outil. Pour le Collectif, l’ADS+ permettrait au gouvernement de prévenir la reproduction ou la création d’inégalités entre les femmes et les hommes dans les actions gouvernementales ainsi que de contrer la discrimination systémique qui peut se produire dans le cadre d’interventions en apparence neutres. C’est également un outil important pour faire obstacle aux discriminations croisées vécues par les femmes marginalisées.

Les services publics et les programmes sociaux

La pandémie a prouvé le caractère essentiel du travail des femmes dans les services publics, notamment dans le réseau de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui de l’éducation. Ce sont les femmes, que ce soit à titre de travailleuses dans les services publics et les programmes sociaux ou en tant qu’utilisatrices majoritaires, qui subissent les plus grands impacts du sous-financement chronique de ces secteurs.

À moins d’une semaine du dépôt du budget du Québec, le Collectif réitère qu’il est nécessaire de réinvestir massivement dans les services publics pour répondre aux besoins et aux attentes légitimes de la population. Le gouvernement doit voir l’argent qu’il injecte dans les services publics comme un investissement et non comme une dépense.

De nombreuses femmes rencontrent d’ailleurs plus d‘obstacles dans l’accès aux services publics et aux programmes sociaux, notamment de par leur situation de handicap, leur âge, leur apparence, leur identité de genre, leur religion, leur couleur de peau, leur orientation ou leur statut migratoire.

Les discriminations sur le marché du travail

La participation des femmes au marché du travail contribue à leur autonomie financière ainsi qu’à l’enrichissement de l’ensemble de la société. Malheureusement, les femmes issues de communautés marginalisées y accèdent plus difficilement et plusieurs sont surreprésentées dans les emplois à risque et faiblement rémunérés.

Alors que le gouvernement s’évertue à trouver de nouvelles façons de pallier la pénurie de main-d’œuvre, il a là une occasion à saisir pour mettre fin aux discriminations dont les femmes marginalisées sont victimes sur le marché du travail.

Le droit au logement

De plus, la crise actuelle du logement combine un manque de logements sociaux avec une montée en flèche des loyers et des prix des propriétés alors que le pouvoir d’achat recule en raison de l’inflation et que la pauvreté augmente. Cette crise n’affecte pas toute la population de la même façon. Les femmes, les familles et les personnes racisées y sont particulièrement vulnérables.

Le Collectif 8 mars encourage donc Québec à reconnaître formellement le droit au logement. Il s’agit d’un déterminant social important de la santé globale des individus. Lorsque l’accès au logement constitue un problème, une préoccupation constante s’ajoute à la charge mentale des femmes – déjà très lourde – plutôt que de les aider à se créer un espace où la qualité de vie et la sécurité sont assurées.

Enfin, les membres du Collectif 8 mars souhaitent maintenir des collaborations fructueuses avec les équipes de travail du gouvernement. C’est une étape incontournable pour que tous les enjeux présentés à la ministre puissent être abordés et que les problèmes qui en découlent soient réglés rapidement.

À propos

Le Collectif 8 mars est composé d’organisations syndicales et d’organisations féministes d’action communautaire autonome représentant près de 800 000 femmes, 17 Tables régionales de concertation en condition féminine et plus de 450 groupes de femmes et mixtes.

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Pour renseignements :

Merlin Trottier-Picard | 514 912-1875 | mtpicard@aptsq.com

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Offre d’emploi – Responsable de l’administration et des finances

Offre d’emploi

RESPONSABLE DE L’ADMINISTRATION ET DES FINANCES

 

À PROPOS DU RTRGFQ

Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) est un organisme féministe de défense collective des droits travaillant sur les questions touchant les intérêts et les droits des femmes en tenant compte de l’intersection des divers systèmes d’oppression. Il s’agit d’un regroupement provincial composé des Tables régionales de groupes de femmes représentant les 17 régions du Québec. Porte-voix des régions auprès des instances gouvernementales, le Réseau facilite l’échange d’expertises et d’analyses féministes, les prises de position politique et l’action collective de ses membres, tout en respectant leurs particularités et leur autonomie. Le RTRGFQ est en action depuis 2001 pour favoriser l’égalité pour toutes les femmes.

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU RTRGFQ

La philosophie qui anime notre organisme est l’approche féministe et communautaire basée sur la concertation entre les différentes personnes impliquées dans sa gestion. Sa mise en application doit refléter la souplesse et la confiance mutuelle qui caractérisent le processus décisionnel du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec et l’importance de favoriser des relations de travail harmonieuses pour le bien-être de toutes.

RÔLE

Avec le soutien de la coordonnatrice générale, la personne responsable de l’administration et des finances est chargée de la gestion interne de l’organisme. Elle soutient également la coordonnatrice dans la gestion financière.

CHAMPS DE RESPONSABILITÉ ET TÂCHES PRINCIPALES

  1. Gestion financière
  • Exécuter les tâches de comptabilité (états des résultats, conciliation bancaire, bilan, balance de vérification, facturation, émission des chèques, salaires, dépôts, production de rapports budgétaires, remises gouvernementales, rapport TPS et TVQ, etc.)
  • Classer, codifier et ranger les contrats, les comptes payables (comptes fournisseurs) et différents rapports.
  • Présenter les états financiers à la coordonnatrice générale.
  • Concevoir et compiler, en collaboration avec la coordonnatrice générale, les prévisions budgétaires à partir des estimations des revenus et dépenses des budgets précédents.
  • Préparer les formulaires T4 et Relevé 1, les sommaires et autres documents de correspondance gouvernementale selon les procédures et les échéanciers établis.
  • Préparer la documentation et assister les vérificateurs-comptables annuellement.
  • Effectuer les commandes de matériel et les achats.
  1. Gestion administrative
  • Veiller au développement d’outils administratifs.
  • Mettre à jour les différents outils de gestion de l’information de l’organisation (base de données, système de classement, etc.).
  • Procéder à la mise à jour et à la mise en forme de différents documents et formulaires.
  1. Vie associative
  • Effectuer la gestion de la cotisation et des documents annuels des membres.
  • Assurer l’organisation logistique des moments de vie associative et démocratique (assemblées).
  • Rédiger des comptes rendus de réunions, au besoin.
EXIGENCES
  • Détenir un DEC en administration ou l’équivalent
  • Minimum de 2 (deux) années d’expérience dans un poste similaire
  • Connaissance du milieu communautaire et féministe et sensibilité à ses réalités
  • Expérience pertinente en soutien d’une équipe
  • Connaissance du logiciel Sage 50
  • Maîtrise de la suite Office
  • Capacité à gérer plusieurs dossiers simultanément
  • Autonomie et initiative
  • Sens de l’organisation, rigueur et bonne gestion des priorités
  • Capacité de communication (orale et écrite)
  • Capacité d’adaptation
  • Éthique professionnelle
  • Capacité d’analyse et de synthèse de l’information
  • Esprit d’équipe et de collaboration
CONDITIONS
  • L’entrée en poste est prévue pour le 1er mai 2023.
  • Salaire et avantages sociaux : entre 24,18 $ et 28,81 $, selon notre politique salariale, et régime d’assurances collectives et régime de retraite.
  • Prorata de 8 % de vacances appliqué dès l’entrée plus 2 semaines de vacances pour la période des Fêtes.
  • 28 heures par semaine. Contrat de deux ans, avec possibilité de renouvellement.
  • Ce poste peut se réaliser entièrement en télétravail; c’est pourquoi il est ouvert aux femmes de toutes les régions du Québec et comprend un remboursement de certaines dépenses liées au télétravail.
  • Pouvoir se déplacer fréquemment sur le territoire du Québec.
POUR POSTULER

Faire parvenir votre curriculum vitae accompagné d’une lettre de motivation expliquant votre intérêt à travailler au sein d’un organisme féministe au plus tard le 31 mars 2023 à l’adresse courriel suivante : info@reseautablesfemmes.qc.ca. Prière d’indiquer OFFRE D’EMPLOI dans l’objet du courriel.

Les entrevues auront lieu idéalement le vendredi 14 avril 2023, par visioconférence. Seules les personnes retenues pour une entrevue seront contactées.

Le Réseau est activement engagé dans un processus visant à favoriser l’embauche de femmes historiquement marginalisées et faisant face à des barrières systémiques à l’emploi (racisme, homophobie, transphobie, capacitisme ou toute autre oppression/discrimination). Le Réseau souhaite encourager les candidatures de femmes appartenant à un ou plusieurs groupes discriminés. Ces candidatures seront priorisées. Si vous le désirez, vous pouvez inscrire cette appartenance dans votre candidature.

 

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Communiqué du G13 – Les groupes de femmes exclus des consultations publiques à propos du Régime des rentes du Québec

Montréal, le 15 février 2023 — Le G13, un collectif composé de 19 groupes et regroupements nationaux féministes, critique le refus du gouvernement de leur accorder une audience dans le cadre des consultations publiques sur le Régime des rentes du Québec (RRQ).

Le G13 déplore le fait qu’aucun groupe communautaire de femmes ni groupe représentant des communautés culturelles, des autochtones ou des personnes handicapées n’ait été invité à soumettre un mémoire et à comparaître devant la Commission des finances publiques. « Se voir refuser une audience est outrageant, s’insurge Valérie Létourneau, co-porte-parole du G13 et coordonnatrice générale de Relais-Femmes, surtout considérant que nous sommes les seules à avoir proposé une analyse différenciée selon les sexes (ADS) dans notre mémoire ».

Selon les mots du ministre Éric Girard, l’objectif de la consultation actuelle est de « répondre encore mieux aux besoins des Québécoises et des Québécois ». C’est en ce sens que le G13, appuyé par le Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes et par l’Association féministe d’éducation et d’action sociale (Afeas), signent leur mémoire intitulé Assurer que le régime de rentes du Québec réponde aux besoins de toutes les Québécoises et tous les Québécois, particulièrement ceux des femmes, des personnes racisées et de celles issues de l’immigration.

« En 2019, le revenu des femmes de 65 ans et plus ne représentait que 70 % de celui des hommes. Nous demandons au gouvernement de ne pas hausser l’âge d’admissibilité à la retraite, mais plutôt d’augmenter le supplément à la retraite lorsqu’une personne retourne au travail après avoir demandé sa rente de retraite afin d’harmoniser cet élément avec celui en vigueur dans le reste du Canada », explique Ruth Rose, rédactrice du mémoire et professeure associée en sciences économiques à l’Université du Québec à Montréal.

« Le mouvement féministe revendique une reconnaissance réelle du travail non-rémunéré des femmes dans le RRQ. Spécifiquement, nous demandons que l’on remplace le droit actuel d’exclure les années à faible cotisation en raison de la charge d’un enfant de moins de sept ans par un crédit égal à 60 % du Maximum des gains admissibles (MGA) de l’année, explique Sylvie Lévesque, co-porte-parole du G13 et directrice générale de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec. Le gouvernement propose un tel crédit mais nous craignons que sa façon de l’opérationnaliser représente un recul pour les femmes. Ce genre de crédit devrait aussi être accordé pour le travail de proche aidance ».

« Les femmes sont plus susceptibles d’être appauvries ou en situation de vulnérabilité à la retraite et c’est encore plus vrai pour les femmes immigrantes ou racisées, celles qui sont en situation d’handicap ou qui ont été monoparentales, renchérit madame Letourneau, d’où l’importance d’appliquer l’ADS à la Régie des rentes! ».

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Contact média :

Ariane Aubin-Cadot | 514-805-3715 | ariane@beteferoce.com

Les membres du G13 sont :

Action santé femmes
Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale
Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine
Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail
DAWN-RAFH Canada
Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec
Fédération des femmes du Québec
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
Fédération du Québec pour le planning des naissances
Femmes Autochtones du Québec
L’R des centres de femmes du Québec
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
Regroupement Naissance-Respectées
Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel
Relais-femmes
Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec
Réseau des lesbiennes du Québec- Femmes de la diversité sexuelle
Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes

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